Au début de la Compagnie de la Gulf Pulp & Paper, le cimetière de Clarke City longeait la rue de l’église, non loin de l’actuel parc Bigonesse. Au début des années 1960, la Compagnie travaille au réaménagement de la rue de l’Église et quelques maisons sont déménagées. C‘est à cette époque qu’elle décide de relocaliser le cimetière sur la route 138. En 1962, les travaux ont été confiés à Monsieur Edmond Renaud, des Iles-de-la-Madeleine. Ce déménagement a créé tout un émoi dans le village et plusieurs ont plus d’une anecdote à raconter à ce sujet!
Le cimetière, l’ancien comme le nouveau, a un espace réservé pour les protestants. Aujourd’hui, on ne fait plus de différences entre ces deux dénominations religieuses. Dans les années 1974-75, le cimetière a été un peu laissé à l’abandon. Le frère Doyle, un clerc de Saint-Viateur, s’attaque à la tâche de le restaurer. À l’aide de bénévoles, il réussit à le défricher et à le partager en lots séparés par des bases de ciment afin d’y accueillir les monuments funéraires. Dès lors, on pouvait être fiers de ce lieu de repos pour les défunts. Depuis ce temps, des bénévoles ont à cœur de le garder en bon état, en mémoire de tous ceux qui ont fondé Clarke City.
Dès les débuts du village, au début du 20ième siècle, le cimetière situé près du rivage, à proximité de l’église, reçoit les premiers défunts. Mais les grandes marées et tempêtes ont érodé inexorablement les berges en rendant le terrain de plus en plus instable, déplaçant même des tombeaux hors de leur fosse. En 1958, une quinzaine de corps ont été déménagés.
En 1961, des plans sont préparés et on décide que le nouveau cimetière sera sur le terrain de la Fabrique, à l’arrière de l’église reconstruite après le feu de 1955. En 1963, chaque famille procède au déménagement de ses parents défunts. En de tels instants, les émotions sont fortes : voir exhumer le cercueil de son père, de sa mère ou de ses proches ne peut que raviver la douleur. Les pierres tombales sont aussi déplacées vers le nouveau cimetière. Le déménagement sera fait rapidement. Un seul protestant, monsieur Billy Bell, y est enterré.
Aujourd’hui, le cimetière jouit d’un bon entretien par quelques villageois; ceux-ci préparent aussi les terrains quand il y a décès. Notons que le fondateur du village monsieur Adolphe Thériault, et son épouse madame Justine Poitras, sont inhumés au cimetière de Sainte-Marguerite-de-Gallix.